Amélioration des connaissances sur l'accidentologie des piétons

Laboratoire et organisme du porteur de projet :

Thierry Hermitte, LAB, GIE de Recherche et d’Etudes PSA Peugeot Citroën

Partenaires du projet et auteurs du rapport :

CEESAR Nanterre : Véronique HERVE, Romain FRICHETEAU


Livrable final, Projet CACIAUP, 25 p, 2012

Guide de la reconstruction
Rapport R1.1 - Rapport methodologique sur la mise en place d'une EDA
Rapport R1.4 - Étude sectorielle sur les accidents de piétons
Rapport R3.1 - Suivi des blessés
Rapport R4.1- Identification des configurations d’accidents et des causes associées
Rapport R4.2 - Etude des besoins du conducteur
Rapport R4.3- Analyse des lésions


Amélioration des Connaissances sur les ACcidents Impliquant un AUtomobiliste et un Piéton, projet CACIAUP
HERMITTE Thierry, PHAN Vuthy.
Conférence PRAC2010, Paris 3-4 mai 2010


Objectifs initiaux du projet

L’objectif principal du projet était d’établir un diagnostic de sécurité sur les accidents de piéton à travers une collecte de cas analysés en profondeur et des éclairages particuliers sur les mécanismes accidents et lésionnels.

Pour répondre aux objectifs, une articulation en 3 points a été proposée :

  1.  La mise en place d’une étude détaillée d’accident spécifique pour les piétons ;
  2.  La mise en place d’un suivi des personnes ayant été blessées au cours de l’accident. Ce suivi a été effectué jusqu’à consolidation des séquelles ;
  3.  Des études thématiques sur les sujets suivants :
    • Identification des principales configurations d’accident et de leurs caractéristiques principales ;
    • Analyse des mécanismes accidentels et lésionnels ainsi que l’identification des causes associées ;
    • Identification des besoins réels des usagers à partir de l’analyse de leurs défaillances;
    • Une analyse des lésions observées avec un zoom spécifique sur les cas dont la vitesse au choc entre dans le cadre des tests réglementaires.

 Méthodes appliquées

Collecte de données détaillées d’accidents spécifique aux accidents avec piéton (protocole, aspect méthodologique, collecte des informations, sélection des paramètres pour la codifi cation). Mise en place d’un contrôle qualité et de validation de tous les cas enregistrés.

Reconstruction d’accident : revue de la littérature et synthèse des méthodes. Création d’un guide.

Analyse des besoins : utilisation et adaptation de la méthodologie HFF aux usagers piétons.

Suivi des blessés : accord CNIL + partenariat avec les hôpitaux de la région.

 Résultats majeurs

• La mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire (médecins, accidentologistes,  ingénieurs) où chacun est venu apporter sa contribution avec une volonté de partager ses connaissances.

L’amélioration de nos méthodes de recueil sur les EDA avec la prise en compte de la spécificité de l’accident piéton. La méthodologie est aujourd’hui en place et se poursuit.

• L’amélioration de nos connaissances et des outils utilisés pour la reconstruction d’accident et l’estimation des vitesses au choc (Guide de reconstruction).

• L’identification des mécanismes lésionnels avec la mise en place d’un comité de validation interne et composé de médecins et d’accidentologistes permettant de les valider.

• Le renouvellement des connaissances sur les accidents de piéton avec une mise à jour des problématiques
associées.

 Verrous ou points durs levés

• Méthodologie pour le recueil des accidents piétons. Un guide sur les éléments particuliers liés à ce type d’accident a été établi et permet aujourd’hui encore de poursuivre la collecte de ce type d’accident.

• Méthodes et éléments à recueillir pour estimer les vitesses au choc.

• Une attention particulière a été apportée durant le projet à l’identification des éléments ayant provoqué chaque blessure, en particulier en essayant de distinguer les rôles liés au véhicule et à celui de l’infrastructure.

 Perspectives ouvertes par le projet et verrous subsistants

Point dur non levé : le suivi des blessés avec deux principales difficultés relevées :

• La participation des impliqués : pas mal d’impliqués n’ont plus voulu donner suite pour ne pas avoir à
« revivre » leur traumatisme.

• Le suivi dans le temps : le suivi consistait en deux recueils supplémentaires sur les évolutions des blessures liées à l’accident, à 6 mois et à 12 mois. Malgré leur consentement et des relances, le taux de réponse a été extrêmement faible. Beaucoup d’efforts ont été consentis pour un résultat non concluant.