Risque routier et pertinence des comportements d’adaptation du conducteur vieillissant. Une étude de cohorte auprès des 20 000 retraités de la cohorte GAZEL
Porteur de projet, laboratoire et organisme :
Emmanuel Lagarde, Equipe « Prévention et Prise en Charge des Traumatismes » (PPCT), Centre de recherche U897 « Épidémiologie et Biostatistiques », Université Bordeaux Segalen
Objectifs initiaux du projet
Décrire et comprendre les interactions entre les facteurs de l’insécurité routière liés à la santé chez les conducteurs vieillissants, de façon à contribuer à la définition des actions de prévention et à la production de réglementations efficaces et équitables.
Méthodes appliquées
Etude de cohorte
Résultats majeurs
Les analyses portent sur les 5 426 réponses de participants à la cohorte GAZEL.
S’il est parfois difficile de démêler les effets générationnel, l’effet âge et conjoncturels, les conducteurs vieillissants diminuent progressivement leur mobilité, leur vitesse, l’utilisation du téléphone. La somnolence au volant n’augmente pas de manière importante avec l’âge à ces âges et on n’observe que peu d’évolution pour la conduite en état d’ivresse.
Autre résultat mesuré, la perception du risque personnel augmente avec l’âge et corrélativement les personnes déclarent alors une plus grande prudence.
Une analyse porte plus spécifiquement sur le triptyque perception – régulation – comportements. Une partie du risque est liée aux incapacités. Une régulation est observée de manière systématique, plus importante chez les femmes. Plusieurs enjeux apparaissent qui restent à confirmer et approfondir : sur-risque des anciens cadres, rôle des plaintes cognitives, liées à la vision et aux troubles articulaires. Ces derniers points conduisent à penser que les adaptations liées au vieillissement ne sont pas toujours suffisantes pour compenser les risques.
Le travail doit se poursuivre en 2018 par la mise en relation des accidents déclarés avec certaines variables, dont des pathologies comme la cataracte, l’arthrose et douleurs, les troubles du sommeil, la dépression, la bronchite chronique. Ces travaux aborderont également des questions relatives aux motivations, aux déterminants sociaux et économiques, et à l’impact de d’arrêt de la conduite.
Perspectives ouvertes par le projet et verrous subsistants
Le travail doit se poursuivre en 2018 par la mise en relation des accidents déclarés avec certaines variables, dont des pathologies comme la cataracte, l’arthrose et douleurs, les troubles du sommeil, la dépression, la bronchite chronique. Ces travaux aborderont également des questions relatives aux motivations, aux déterminants sociaux et économiques, et à l’impact de d’arrêt de la conduite.
Par ailleurs, le projet fait actuellement l’objet d’une réplication par une équipe de l’Université de Waterloo
au Canada. Il est ainsi prévu à l’horizon des 12 prochains mois d’effectuer un rapprochement des bases de données et une analyse comparative entre ces deux populations culturellement différentes.