Quels gains à la réduction de limitation de vitesse à 30 km/h des axes structurants en ville ?

Porteur du projet, laboratoire et organisme :

Nicolas Louvet, 6T – Bureau de recherche

Partenaire du projet :

Direction de la voirie et des déplacements, ville de Paris


Livrable 1Etat de la littérature et analyses comparatives

Livrable 2Deux axes d’études parisiens

Livrable 3 Analyse des représentations de la vitesse, des effets pressentis et ressentis par les usagers des axes structurants


Objectifs initiaux du projet

Les objectifs du projet étaient les suivants :
• S’intéresser aux effets de la réduction des vitesses sur les axes structurants et à son acceptabilité par les usagers.

• Porter un regard complet sur la question des gains en analysant les accidents, mais également le bruit ou la congestion, afin de considérer conjointement les gains apportés par la réduction de vitesses.

• Identifier des pistes pour l’action publique afin de progresser vers l’objectif «zéro victimes» en milieu urbain, en identifiant les effets de la réduction des vitesses sur les axes structurants et l’acceptabilité sociale des usagers. Un travail partenarial avec la direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris renforce le caractère opérationnel de la recherche. L’enjeu d’une telle recherche est en effet lié à une commande politique.

Méthodes appliquées

Analyses croisées de données existantes
Observation de terrain
Trente entretiens avec des usagers
Questionnaire avant et après le projet auprès de près 1 000 usagers

Résultats majeurs

La réduction de la vitesse réduit directement la fréquence et la gravité des accidents.

Concernant les émissions atmosphériques et acoustiques, les effets de la limitation de la vitesse sont à la fois plus difficiles à mesurer et plus controversés.

La réduction de limitation de vitesse à 30 km/h sur les axes de transit pourrait conduire à une plus grande appropriation des espaces publics par les habitants et à une meilleure qualité du cadre de vie.

La mesure a moins d’impact sur la perception de vitesse excessive que sur le danger ressenti. Il y a une forte amélioration des traversées des piétons et de la qualité du cadre de vie.
L’acceptabilité est forte, même de la part des usagers de modes motorisés.

La limitation de vitesse a des impacts positifs pressentis, ressentis et réels sur l’insécurité routière et la qualité du cadre de vie.

La crainte majeure est la hausse des temps de parcours. Si la communication et les aménagements d’espaces publics sont perçus comme indispensables, la répression est jugée comme inutile et gênante.